Pour beaucoup d’entreprises, depuis le 11 mai, l’heure de la reprise est là.
Qui dit reprise en ces temps de crise, dit réaménagement des locaux et notamment des bureaux.
Le ministère du Travail a proposé un « protocole national de déconfinement pour les entreprises pour assurer la santé et la sécurité des salariés ».
Dans ce document, il propose une « jauge » d’occupation maximale des locaux pour permettre d’évoluer en respectant les règles de distanciation physique : une surface de 4 m2 par salarié ne comprenant pas les meubles – bureaux, armoires –, mais aussi les zones de circulation et les espaces communs…
Bureaux fermés vs open space :
Mais alors quid de l’open space, ce mal aimé des salariés, ce lieu communautaire ouvert dans lequel les personnes se voient, s’entendent et travaillent entre elles !
Ce lieu de densité, de promiscuité va-t-il laisser la place au « cubicle » ou bureau à cloison, ce petit box fermé, typiquement américain, dans lequel on travaillait dans les années 60 ?
Selon le baromètre de la qualité de vie au bureau, réalisé par TNS Sofres et Actineo, trois actifs sur cinq (65%) travaillant au bureau sont dans un espace fermé, 29% dans un espace collectif ouvert (ou « open space ») et 6% sont sans poste attitré (bureau partagé ou « desk-sharing »).
L’open space supposant la présence des salariés dans une pièce sans cloison pourrait favoriser la propagation du virus. Ainsi pour faire revenir les salariés dans de bonnes conditions de sécurité, les RH doivent repenser les espaces de travail de type open space, flex-office (bureaux nomades) , espaces partagés…
L’open space pourrait favoriser la propagation du Covid-19
Il va falloir songer à réorienter les bureaux afin de réduire les configurations en face-à-face. Séparer les espaces en ajoutant des plantes ou des panneaux, laisser des places vides.
L’entreprise doit repenser son architecture de travail .
« Si un lieu n’est pas pensé pour avoir une deuxième ou une troisième vie, c’est foutu d’avance. » prévient l’architecte Patrick Rubin.
Les fabricants de panneaux de séparation, cloisons, matériaux comme le plexiglas sont déjà fortement sollicités.
Certains redoutent même d’être rapidement à court de matériaux.
D’autres se sont vus proposer quatre fois le prix pour l’ensemble de leur stock !
« Le bureau de demain c’est un bureau où on ira par plaisir pour rencontrer les autres. Et non plus pour s’asseoir devant son poste car désormais on peut le faire en télétravail ». Voilà comment Nicolas Laisné, architecte francilien, imagine les futurs bureaux dans une interview pour le Figaro.
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